Deep Green, une entreprise britannique, propose à ses clients des services de stockage de données, de calcul d’IA, d’apprentissage automatique et de rendu vidéo basés sur le cloud. Cependant, l’activité de l’entreprise ne se limite pas à ces services, mais elle est pionnière dans l’application de sa technologie à un domaine complètement différent et surprenant : le chauffage de l’eau des piscines. Ou, comme le dit l’entreprise, une technologie qui « chauffe gratuitement les piscines publiques« . Selon le communiqué de presse de l’entreprise, le centre de loisirs d’Exmouth, dans le Devon, au sud-ouest de l’Angleterre, est le premier complexe aquatique à bénéficier du système.
Selon les informations fournies par l’entreprise, les centres de données représentent 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. En fait, comme l’a expliqué Mark Bjornsgaard, directeur de Deep Green, à la BBC, « une grande partie de l’argent nécessaire au fonctionnement d’un centre de données est dépensée pour évacuer la chaleur« . En effet, les grands centres de données nécessitent des milliards de litres d’eau et des millions d’euros pour leur refroidissement. Certains sont construits sous l’eau, dans des grottes ou dans des régions froides du monde. Dans certaines villes du Danemark et de Suède, la chaleur générée par ces centres de données est utilisée pour alimenter des milliers de foyers. Deep Green applique désormais le même principe au chauffage de l’eau des piscines publiques.
L’entreprise britannique a transformé le matériel de ses équipements en ce qu’elle appelle une « chaudière numérique« . En d’autres termes, « un centre de données dans le nuage qui transforme efficacement la chaleur de ses serveurs en eau chaude utile », en l’occurrence pour chauffer l’eau des piscines. Pour ce faire, le centre de données est immergé dans de l’huile minérale, qui « capte 90 % de la chaleur qu’il produit », puis la pompe dans un échangeur de chaleur pour chauffer l’eau de la piscine. Deep Green fournit, installe et entretient gratuitement ses chaudières numériques et paie l’énergie qu’elles consomment. Après tout, son activité consiste à commercialiser la puissance de calcul de ses unités. En contrepartie, elle ne demande aux centres aquatiques qu’un espace pour les installer et une connexion suffisante au réseau et à Internet.
Dans le cas du centre de loisirs d’Exmouth, la chaleur « offerte » par l’unité Deep Green « réduira les besoins en gaz de la piscine de 62%, ce qui lui permettra d’économiser plus de 22 000 euros par an et de réduire ses émissions de carbone de 25,8 tonnes ». Sean Day, directeur du centre de loisirs du Devon, a déclaré à la BBC que son partenariat avec Deep Green « a permis de réduire les coûts qui étaient astronomiques au cours des 12 derniers mois ».
Sources: Deep Green, BBC. Images: Deep Green.