Le concept de tassement différentiel fait référence au déplacement excessif qui peut se produire entre les fondations d’une structure. Ce déplacement est dû à une distribution inégale des contraintes dans le sol au fil du temps. L’existence d’un tassement différentiel entraîne souvent des dommages aux éléments structurels et non structurels du bâtiment. L’augmentation des charges sur les poutres et/ou les colonnes pour lesquelles elles n’ont pas été conçues provoque des fissures ou des lézardes dans les murs en maçonnerie. Dans les cas extrêmes, le tassement différentiel peut conduire à l’inhabitabilité ou même à l’effondrement d’un bâtiment. La Tour de Pise est peut-être l’exemple le plus célèbre de cette pathologie structurelle.
Les causes les plus courantes de ce phénomène sont liées à l’un des problèmes suivants :
–Caractéristiques du sol : les sols mous, tels que les sols argileux, favorisent souvent le tassement différentiel des bâtiments.
–Changements dans l’humidité du sol : l’augmentation de l’humidité du sol due aux précipitations, par exemple, peut entraîner une expansion du sol et donc un tassement différentiel d’un bâtiment.
-Des études géotechniques déficientes : une étude géotechnique erronée peut méconnaître ou mal évaluer les facteurs intrinsèques du sol, comme sa résistance à l’endroit où le projet ou le bâtiment sera implanté.
Pour éviter ce type de pathologie, il est essentiel de réaliser une étude géotechnique approfondie et de l’analyser correctement. De cette manière, nous pourrons déterminer les fondations appropriées et aborder la conception et la construction d’un bâtiment et de ses volumes principaux avec des garanties suffisantes pour éviter les tassements différentiels.
Par Jean Carlos Soto, ingénieur structurel senior du département d’architecture d’Amusement Logic.