Nous revenons ce mois-ci sur le dernier de nos rendez-vous avec le rapport et les projections de l’International Association of Amusement Parks and Attractions (IAAPA), entre 2021 et 2025, pour le marché mondial du secteur dans lequel elle est active. Cette fois-ci, nous nous penchons sur les faits saillants de la région nord-américaine, qui comprend les États-Unis et le Canada. Il s’agit toutefois de deux marchés de taille inégale, puisque sur le total des recettes des parcs à thème et d’attraction de la région, soit 24,18 milliards d’euros en 2019, le Canada représente un peu plus de 1,93 % (soit 468 millions d’euros), tandis que les États-Unis représentent un peu plus de 98 % du total (soit 23,712 milliards d’euros).
L’Amérique du Nord, dont les revenus ont chuté de 73,5 % à 6,418 milliards d’euros en 2020 en raison de l’impact de la pandémie, est la région dont l’activité a le plus baissé dans le monde. Et par pays, en 2020, les États-Unis ont perdu 73,5 % de leur chiffre d’affaires dans les parcs à thème et les attractions, juste derrière la Colombie qui a perdu 78,3 % de son chiffre d’affaires. Cependant, l’Association estime que la région nord-américaine aura récupéré et légèrement dépassé les revenus de 2019 d’ici 2022. Toutefois, ce sont les États-Unis qui mèneraient la reprise, car ce n’est qu’en 2024 que cela se produirait au Canada.
Ainsi, l’IAAPA prévoit une croissance annuelle composée des recettes des parcs à thème et des parcs d’attractions dans la région de 8,7 % entre 2019 et 2025 (mais de 44,1 % si le calcul commence en 2020). En d’autres termes, l’association estime que quelque 437,5 millions de personnes visitant les parcs à thème et les attractions nord-américaines en 2025 (contre 417,5 millions en 2019, ou 93,7 millions en 2020) dépenseront plus que les années précédentes. Ainsi, en termes de dépenses par habitant à l’intérieur des parcs de la zone géographique en question, le taux de croissance annuel composé devrait être de 5,9 % entre 2020 et 2025, passant de 68,5 € la première année (où, selon les données, il a connu une croissance inhabituelle de 18,3 % par rapport à l’année précédente, ce qui s’explique par la réduction de la fréquentation et donc de la déviation de l’échantillon), à 91,04 € en 2025.
Toutefois, la fréquentation des parcs d’attractions et à thème de la région se redressera plus lentement que les recettes globales. Ainsi, selon l’IAAPA, le Canada et les États-Unis ne retrouveront leur nombre de visiteurs qu’en 2025. En revanche, comme indiqué plus haut, les recettes auront retrouvé leur niveau d’avant la pandémie en 2022 aux États-Unis et en 2024 au Canada. En conclusion, la reprise des recettes du secteur dans la région sera en grande partie la conséquence de l’augmentation des dépenses par habitant dans les parcs à thème et les attractions.
Enfin, l’IAAPA établit une distinction, sur le marché américain, entre les parcs de destination et les parcs régionaux. Les premiers sont de grands parcs qui « tendent à offrir plus d’attractions inspirées de la propriété intellectuelle que les parcs régionaux, avec des prix d’entrée plus élevés, et leurs visiteurs comprennent davantage de touristes qui vivent en dehors des environs du parc ». En revanche, les parcs régionaux « sont généralement plus petits que les parcs de destination, comptent davantage sur les touristes d’un jour que sur les touristes d’une nuit, et sont moins chers ».
Il est intéressant de noter que la fréquentation des parcs régionaux a chuté de 80,9 % en 2020 (de 273,9 millions à 52,2 millions de visiteurs), tandis que celle des parcs de destination a baissé de 71,1 % (de 126,6 millions à 36,6 millions de personnes). Il en va de même pour les revenus par type de parc : alors que les parcs de destination ont vu leur chiffre d’affaires diminuer de 69,9 % (de 13,908 millions d’euros à 4,182 millions d’euros), les revenus des parcs régionaux ont chuté de 78,6 % (de 9,804 millions d’euros à 2,098 millions d’euros). Par ailleurs, l’IAAPA précise que « les parcs régionaux ont été plus affectés par la pandémie de 2020 que les parcs de destination, car beaucoup d’entre eux n’ont jamais rouvert ». Au-delà du fait que la différence de comportement est sans doute liée aux différences entre un type d’entreprise et un autre, nous vous laissons le soin de réfléchir à d’autres raisons possibles.
Voici les citations du rapport de l’IAAPA pour les autres régions du monde : Europe, Moyen-Orient et Afrique, Amérique latine et Asie-Pacifique.
Source: IAAPA.