Published On: 12.04.2023|Categories: Nouvelles de l’entreprise|

Après avoir publié l’analyse de la situation du secteur des parcs à thème et des parcs d’attractions en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique, c’est au tour de l‘Amérique latine. Voyons l’état de santé du marché dans ce secteur, selon le rapport quinquennal mis à jour chaque année par l’IAAPA (International Association of Amusement Parks and Attractions). 

En première approximation générale, le rapport souligne que, comme toutes les régions du monde, l’Amérique latine a subi l’assaut de la pandémie à la fin de 2019 et en 2020, un coup dont elle ne s’est pas encore totalement remise. En effet, selon l’IAAPA, « les parcs à thème ont été parmi les premières industries à fermer et parmi les dernières à ouvrir en Amérique latine ». Dans le même temps, le « déclin du tourisme international » a nui au secteur dans la région.

En effet, la fréquentation et les revenus des parcs à thème et des parcs d’attractions d’Amérique latine ont subi la deuxième plus forte baisse mondiale en 2020, après l’Amérique du Nord. Ainsi, une baisse de 75,8 % des visites dans les parcs par rapport à l’année précédente (de 30,6 millions à 7,4 millions de personnes) s’est traduite par une perte de 69,7 % des recettes (d’environ 284 millions d’euros à environ 86 millions d’euros). Néanmoins, dans une zone géographique du monde apparemment sujette aux extrêmes, l’IAAPA prévoit que « l’Amérique latine sera la deuxième région à la croissance la plus rapide » pour ce marché jusqu’en 2025 au moins. Toutefois, alors que l’augmentation annuelle composée des recettes devrait être de 36,8 % par rapport à 2020, si l’on prend 2019 comme référence (ce qui atténue l’impact de la pandémie), l’augmentation annuelle composée ne sera que de 6,4 %.

Quoi qu’il en soit, la fréquentation des parcs à thème et des parcs d’attractions en Amérique latine augmentera à un taux annuel composé de 33 % à partir de 2020, mais seulement à un taux annuel composé de 0,1 % en incluant les chiffres depuis 2019. Ainsi, alors que la fréquentation n’atteindra les chiffres de 2019 qu’en 2025 (avec 30,8 millions de visites attendues), le chiffre d’affaires se redressera néanmoins au cours de l’année 2023 (avec 308 millions d’euros, contre près de 284 millions d’euros en 2019). Cela signifie que la croissance des dépenses par habitant compensera la reprise relativement lente du nombre de visiteurs.

Si l’on considère les pays qui composent la région, le Mexique, avec 43 % de la part des recettes des parcs à thème et des parcs d’attractions, selon les chiffres de 2019, est le plus grand marché de parcs à thème et de parcs d’attractions en Amérique latine. Il est suivi par le Brésil, avec 15 % de parts, et le Chili, avec 14 %. La Colombie représente 7,5 % du marché latino-américain, le Pérou 6,5 % et le reste des pays, à l’exception de l’Argentine, 11,5 % des recettes. L’Argentine mérite une mention spéciale, car les taux d’inflation élevés qu’elle a connus ont entraîné une forte baisse de la valeur du peso argentin, ce qui signifie que les parcs à thème et d’attractions ont perdu une grande partie de leur valeur. Cependant, selon l’IAAPA, le marché du pays « serait neuf fois plus grand », et non négligeable comme le montrent les données (un peu moins de 3 millions d’euros en 2019), « si le taux de change (…) restait à son niveau de 2015 ».

En tout état de cause, le Mexique a enregistré la plus forte baisse de la région en 2020 (d’un peu plus de 123 millions d’euros en 2019, à un peu plus de 23 millions d’euros un an plus tard, soit une baisse d’environ 81%). Dans le même temps, l’IAAPA s’attend à ce que le Mexique soit « le pays qui connaîtra la croissance la plus rapide au cours des cinq prochaines années, sa part de marché passant à 46 % d’ici 2025″. En fait, selon les prévisions (en attendant les données définitives), le Mexique a égalé les recettes de 2019 au cours de l’année 2022, et les dépassera de 17,5 % en 2023.

Vous pouvez revenir aux analyses que nous avons écrites sur d’autres régions ici : Europe, Moyen-Orient et Afrique.

Source: IAAPA.

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