Published On: 25.02.2020|Categories: Nouvelles générales|Tags: |

Amusement Logic: En tant que professionnel expérimenté de la gestion de parcs, comment avez-vous commencé dans le secteur?

Pedro Codina: J’ai commencé en 95, 96 et c’était une pure coïncidence. Je travaillais dans un autre secteur et j’avais une connaissance qui occupait le poste de directeur commercial à Aqualand Torremolinos. Il y avait un poste vacant de directeur des ventes et il m’a proposé de le rejoindre. J’ai grandi dans l’entreprise, jusqu’à devenir gestionnaire de parc.

A.L.: Que vous ont apporté vos études?

P.C.: L’Espagne est un pays centré sur le tourisme. J’ai étudié le tourisme à Malaga et j’ai évolué dans le secteur du tourisme. Evidemment, le secteur se modernise, il y a de nouvelles branches d’activité, mais au final, la base du tourisme et du loisirs reste la même. Il a été démontré que le tourisme est un moteur de l’économie mondiale et qu’il a encore beaucoup d’avenir. De fait, une de mes filles a également étudié le tourisme

A.L.: Lorsque vous prenez le contrôle d’un parc, quel est votre rôle?

P.C.: .

Lorsque j’arrive dans un parc en activité, la première chose à faire est d’analyser ce qu’ils font, d’essayer de corriger d’éventuelles erreurs, d’améliorer les procédures et, en somme, d’optimiser le fonctionnement du parc et de ses résultats.

Si nous parlons d’un parc nouvellement créé, comme ceux dans lesquels j’ai travaillé plus récemment, il s’agit de mettre en œuvre le mécanisme d’exploitation et de gestion depuis le début. J’ai l’entière responsabilité de tous les aspects du parc. Depuis la base d’un budget global pour la planification financière du parc, l’implication dans le service des ressources humaines (recrutement, apprentissage et formation continue) pour avoir la meilleure équipe possible, jusqu’à l’intégration au sein du département des opérations et la mise en place de toutes les procédures de sécurité, les formations des différents opérateurs, en magasin, restauration, photographie. En résumé, diriger et superviser tous les aspects et départements du parc. Évidemment, pour obtenir un bon résultat, vous devez former une bonne équipe. Sinon cela serait impossible, car vous ne pouvez pas tout réaliser tout seul.

A.L.: En parlant de l’étranger, à combien de projets avez-vous participé? Dans combien de pays? 

P.C.: Justement, j’ai réalisé ma première expérience à l’étranger grâce à Amusement Logic. Je travaillais à Majorque, puis, un grand ami qui a travaillé avec vous en Russie, m’a présenté l’un de vos projets à Uyo, un petit village au Nigéria. De là, j’ai atterri au Vietnam. Je suis resté là-bas quelques années, dans un parc à thème et dans un parc aquatique. Puis à Dubaï ou là il s’agissait d’un zoo. Et le dernier, où je me trouvais jusqu’à il y a un mois, était un parc à thème au Pakistan.

A.L.: Selon vous, vers où se dirige l’industrie des parcs aquatiques en Espagne et au niveau international? 

P.C.L’Espagne est un pays leader dans le secteur des parcs aquatiques, avec des parcs qui sont des références dans le monde entier. La différence entre aujourd’hui et les années 90 est énorme. Aujourd’hui, un parc n’est plus un ensemble de piscines avec toboggans, il recherche plutôt à faire en sorte que le visiteur profite de l’expérience dans son ensemble et propose de nombreuses offres pour tous les types de public. Un autre aspect qui a également beaucoup évolué est la thématique. Doter un parc d’un thème conducteur est essentiel. La mondialisation a également touché le secteur des parcs aquatiques et tous les parcs cherchent à appliquer les normes internationales. Dans de nombreux parcs où j’ai travaillé, j’ai été embauché non seulement pour obtenir de bons chiffres d’affaires, mais également pour mettre en place ces normes internationales: politiques de sécurité et savoir-faire général qui permettent aux parcs d’atteindre leurs objectifs et de répondre aux attentes des clients

A.L.: Y a-t-il quelque chose que nous pourrions améliorer en Espagne en matière de gestion de parcs de toutes sortes?

P.C.: Le service. Je crois que le service est fondamental, et cela l’est de plus en plus. Dans le monde où les multinationales se sont imposées, également dans le secteur des parcs, les parcs indépendants doivent se différencier en offrant un service client excellent et personnalisé. Les clients sont de plus en plus exigeants et apprécient que l’on prennent soin d’eux lorsqu’ils passent une journée au parc. Cela se produit à la fois en Espagne et dans les autres pays dans lesquels j’ai travaillé. Les attractions sont importantes, mais offrir un bon service au client, avoir un personnel souriant, que les clients n’aient pas à faire la queue pour déjeuner, et que tout le parc s’occupe de son bien-être, sont des aspects fondamentaux qui peuvent toujours être améliorés.

A.L.: Quel est votre prochain projet, quelle sera votre prochaine étape?

P.C.: Je suis un amoureux de ce métier. Cela fait 26 ans maintenant. J’aime sortir, j’aime voyager, j’aime apporter mon expérience à d’autres pays et à de nouveaux projets. Une chose qui m’a toujours beaucoup plu a été d’enseigner aux personnes comment gérer un parc. Je prends l’exemple du Vietnam: presque 25 000 personnes s’y rendent chaque week-end et il n’y a pas eu un seul accident dans le parc, ni un simple problème. C’est très gratifiant et il s’agit d’une fierté pour moi. Quand vous voyez que les résultats sont positifs, que les gens vous appellent et vous remercient, c’est la plus belle chose que vous pouvez avoir. Et j’espère que le prochain projet, quel que soit son emplacement, sera également tout aussi gratifiant.

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