La répétition de motifs est une ressource qui a été largement utilisée en architecture depuis des temps immémoriaux. Tout au long de l’histoire de l’architecture, les sols, les murs ou les façades ont constamment montré la répétition de motifs à différentes échelles.

Chez Amusement Logic, nous avons utilisé cette voie fréquemment, comme en témoignent les nombreux articles sur le sujet que nous avons publiés pendant toutes ces années dans notre bulletin. Dans la plupart des cas, nous avons appliqué la répétition aux éléments structurels et aussi aux façades, qu’elles soient fixes ou cinétiques. Cela montre l’énorme polyvalence de la méthode. Nous présentons ici une nouvelle exploration de l’utilisation de la répétition, appliquée à la peau d’un bâtiment, avec un facteur supplémentaire.

En effet, la conception de ce mois-ci est basée sur la juxtaposition de motifs modulaires qui, lorsqu’ils tournent dans une matrice, créent des combinaisons infinies, ce qui donne autant de motifs. Ainsi, ce n’est pas parce qu’ils sont répétitifs qu’ils perdent la possibilité de créer des dessins et des aspects graphiques très variés. Le secret se trouve dans le facteur de rotation. Lorsque nous appliquons des orientations aléatoires à ces motifs ou mosaïques par rotation, les formes de chaque module sont à nouveau combinées et jointes, de sorte qu’elles produisent des motifs différents en nombre presque infini.

Le scientifique et mathématicien Sébastien Truchet a déjà étudié au XVIIIe siècle la structure et la capacité de ce type de mosaïques, dont il a déversé les résultats dans son livre « Methode pour faire une infinité de desseins differens, avec des carreaux mi-partis de deux couleurs par une ligne diagonale », que nous vous invitons à parcourir et à lire pour approfondir la question.

Comme nous sommes toujours attentifs à la faisabilité de nos projets et de nos conceptions, nous avons constaté que les coûts de fabrication et d’installation des panneaux qui composent cette nouvelle peau architecturale sont facilement abordables. Cependant, l’impact visuel et les possibilités infinies feront de la façade, et donc du bâtiment dans lequel elle est utilisée, un élément unique de l’environnement urbain.