L’impression 3D dans l’architecture et la construction n’est plus une promesse d’avenir mais une réalité actuelle. Il s’agit d’un système additif permettant de produire des objets tridimensionnels par superposition de couches successives de matériau ou par extrusion. Dans le cas de l’architecture et de la construction, ce matériau est généralement du béton aux propriétés spécifiques.

Aujourd’hui, les techniques d’impression 3D les plus répandues sont :

  • Réalisation de contours : Il s’agit d’un processus dans lequel le béton est déposé pour former un modèle 3D avec une finition de surface lisse. Les rails sur lesquels pivote le bras robotique de l’imprimante sont installés autour du sol du bâtiment. De chaque côté et au-dessus de la buse d’extrusion, des palettes sont positionnées pour lisser et compacter chaque couche. Le béton conventionnel ne convient pas à ce processus, car il ne supporte pas son propre poids. Au lieu de cela, un béton capable de durcir après l’impression de chaque couche est nécessaire avant que la couche suivante puisse être imprimée.
  • Impression en béton : Ce système, similaire au précédent, permet de créer des formes et des tailles plus variées. Cependant, comme la tête d’impression n’a pas de palette, la finition d’aspect distinctif révèle d’un coup d’Å“il les différentes couches d’impression dans lesquelles le matériau a été déposé.
  • Forme D : Ce système utilise une grande imprimante qui glisse sur des poutres horizontales et quatre colonnes. Le matériau qu’il utilise pour la construction, semblable au marbre, est composé de liants liquides et de sable. Il est plus solide que le béton et ne nécessite pas d’armature ou de renforcement en fer. Cette technologie permet de construire pratiquement n’importe quelle structure, qu’il s’agisse d’un conduit, d’une colonne creuse ou d’autres formes organiques.

Si l’on compare les trois procédés d’impression 3D susmentionnés, on constate que l’impression en béton nécessite l’utilisation de renforts pour soutenir les porte-à-faux et d’autres formes libres, ce qui n’est pas le cas de la réalisation de contours. En revanche, le système Forme D utilise un matériau non consolidé comme support. Ces trois types de construction sont des processus d’addition par couches.

Par Juan Guardiola Cutillas, architecte principal du département d’architecture d’Amusement Logic.