Fondée en 1918, l’International Association of Amusement Parks and Attractions, ou IAAPA, est la plus grande association commerciale internationale de parcs d’attractions permanents, représentant plus de 5 000 parcs, fournisseurs et membres individuels de plus de 100 pays. L’association met à jour chaque année un rapport qui projette les paramètres commerciaux de l’industrie des parcs d’attractions pour cinq ans. Dans un numéro précédent, nous avons examiné les détails du rapport pour la région européenne. Dans ce numéro, nous examinons les perspectives de l’industrie pour le Moyen-Orient et l’Afrique.
Dans notre premier bilan, nous avons expliqué la composition des dépenses mondiales par habitant des visiteurs des parcs d’attractions et des parcs à thème selon l’IAAPA. Eh bien, voyons maintenant la source des données que l’association collecte pour établir ce calcul ou, en d’autres termes, pour déterminer les recettes des parcs pour ce chapitre fondamental. Ainsi, les informations à partir desquelles l’association estime les dépenses historiques par habitant et projette ses estimations proviennent  » des rapports et documents financiers des entreprises, (…) publiés dans la presse spécialisée, des informations accessibles au public sur la fréquentation (…), les prix d’entrée et les réductions offertes dans les principaux parcs, des données gouvernementales, des informations des journaux et de la télévision, ainsi que des entretiens avec les dirigeants de l’industrie « . En outre, l’IAAPA indique que ses estimations des dépenses par habitant tiennent compte de « l’impact (…) des cartes d’abonnement, des tarifs maximum et minimum, ainsi que des estimations des dépenses en nourriture et en produits à l’intérieur des parcs ».
Sur la base de ces informations, l’IAAPA indique dans son rapport que la région Moyen-Orient et Afrique a gagné 262 millions d’euros en recettes de fréquentation des parcs d’attractions et de dépenses à l’intérieur des parcs en 2019, contre 111 millions d’euros en 2020, alors qu’elle souffrait de la crise sanitaire comme le reste du monde. Mais le Moyen-Orient et l’Afrique est historiquement la région du monde où les revenus de la fréquentation et des dépenses des parcs d’attractions sont les plus faibles, avec seulement 0,0069 % du total en 2020 (contre 40,2 % en 2020 en Amérique du Nord – avec les États-Unis et le Canada – la région où les ventes sont les plus élevées). Toutefois, c’est dans cette région que l’on observe la plus faible baisse des recettes des parcs, soit 57,4 % (contre une baisse de 73,5 % en Amérique du Nord). En revanche, dans les années précédant la pandémie, c’est la région qui a enregistré la plus forte croissance des ventes au monde : 82 % en 2017 par rapport à 2016, par exemple, et 46,2 % en 2018 par rapport à la précédente (contre respectivement 3,8 % et 8 % en Amérique du Nord).
Dans le même temps, le Moyen-Orient et l’Afrique seront, selon l’IAAPA, la région à la croissance la plus rapide, avec une croissance annuelle composée prévue de 8,7 % entre 2019 et 2025 (très similaire, soit dit en passant, à celle de l’Amérique du Nord, et supérieure de 6 dixièmes à celle attendue au niveau mondial). Et ce « en mettant l’accent sur les parcs à thème aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite, alors que la région cherche à réduire sa dépendance au pétrole ». Toutefois, si l’on prend 2020 comme année de référence, le même taux de croissance s’établit à 31,1%, ce qui nous donne à nouveau une idée de la profondeur des effets de la pandémie l’année où ils ont été le plus ressentis. Quoi qu’il en soit, c’est à partir de 2023 que la région laissera définitivement la crise sanitaire mondiale derrière elle, lorsque les recettes projetées de quelque 315 millions d’euros dépasseront enfin celles de 2019 d’un peu plus de 20 %.
Les dépenses par habitant dans les parcs d’attractions et les attractions du Moyen-Orient et de l’Afrique entre 2020 et 2025 devraient augmenter à un taux de croissance annuel composé de 3,1 %, ce qui est beaucoup plus modéré que les recettes totales. Il est donc clair que la croissance des revenus dans l’industrie des parcs de cette région sera principalement tirée par la croissance du nombre de visiteurs, l’IAAPA prévoyant une croissance annuelle composée de la fréquentation sur la même période de 27,1 %.
Si vous le souhaitez, vous pouvez aussi jeter un coup d’Å“il à ce que nous avons écrit sur l’Europe.
Source et images : IAAPA.