Jusqu’à présent, les usines de dessalement conventionnelles nécessitaient de grandes surfaces de terrain pour leur développement, généralement dans des zones côtières sensibles, ainsi que de longues périodes de planification et de construction et donc de gros investissements. Leur fonctionnement était également gourmand en énergie. Toutefois, avec la proposition avancée par la société canadienne Oneka, le processus de dessalement de l’eau salée pourrait changer à jamais.

Le nouveau système de Oneka ne nécessite pas la construction de grandes infrastructures, est automatique et ne requiert pas d’énergie externe ni d’émissions de CO2. Il est donc respectueux de l’environnement. Il s’agit d’un système alternatif qui « convertit l’eau de mer en eau douce de manière innovante et durable en exploitant l’énergie des vagues ».

Comme l’explique l’entreprise canadienne, le système se compose d’unités flottantes ou « bouées » à l’intérieur desquelles une série de pompes actionnées par le mouvement oscillant des vagues pressurisent l’eau et la propulsent vers une usine qui la filtre et la dessale grâce à un processus d’osmose inverse optimisé sur le plan énergétique. Les unités flottantes de Oneka restent ancrées au fond de l’océan. Le système peut être configuré de trois façons : avec une usine de dessalement sur chacune des bouées, avec une usine plus importante sur les grandes bouées ou avec un réservoir de distribution situé à terre auquel les bouées fournissent de l’eau douce. Le dispositif nécessite une hauteur de vague moyenne minimale de 1 m pour fonctionner.

Le ministère américain de l’énergie a attribué à l’entreprise canadienne le prix Waves to Water, doté d’un million de dollars, qui « met au défi les concurrents de concevoir, construire et tester des dispositifs utilisant l’énergie des vagues pour produire de l’eau potable à partir de l’eau des océans ».

Vous pouvez entendre les témoignages des créateurs du système dans cette vidéo :

Sources: Inhabitat, Oneka, Office of Efficiency & Renewable Energy. Images: Oneka, Office of Efficiency & Renewable Energy, Université de Sherbrooke.