L’architecte milanaise Beatrice Bonzanigo est à l’origine d’une proposition novatrice destinée au secteur de l’hôtellerie, pour que les hôtels et les resorts se offrent à leurs clients une nouvelle façon de séjourner dans leurs installations. Il s’agit de la Casa Ojalá, dont le brevet a été accordé à Bonzanigo au début de 2020. L’objectif qui justifie la conception et la configuration de cette « maison » est de créer un refuge pouvant accueillir ses locataires pour quelques jours « sans altérer l’immersion physique et existentielle dans le paysage », et sans renoncer au confort et au luxe. Et les moyens qui lui permettent d’atteindre son objectif consistant en une sélection méticuleuse des matériaux, la flexibilité de la fonctionnalité des espaces, et un design qui soigne les moindres détails.

En effet, la Casa Ojalá rappelle les ingéniosités de Léonard de Vinci, tant par son aspect général que par son « ingénierie qui semble être une fiction, si avancée qu’elle devient la poésie de la flexibilité« . Ainsi, les mécanismes de fonctionnement manuel qui y sont intégrés permettent une utilisation flexible de ses 27 m2. Les mécanismes, simples à utiliser et pratiques, sont composés de cordes et de poulies, de poignées en cuir naturel, de manivelles, de roues et de guides, au moyen desquels sont actionnés les parois coulissantes intérieures et extérieures, les meubles pliants et les lits escamotables dissimulés sous le plancher en acajou. Leur action permet de transformer les espaces en espaces privés ou ouverts selon les souhaits des invités. Les combinaisons d’aménagement sont multiples, allant d’un espace unique complètement ouvert sur l’environnement, à un maximum de deux chambres, une salle de bain, une kitchenette et un salon, en plus de la terrasse circulaire supérieure qui le couronne.

La Casa Ojalá est également conçue pour l’éco-responsabilité, la durabilité et l’autosuffisance. D’une part, le bois de haute qualité utilisé pour la structure cylindrique, les textiles fabriqués à partir de plastique recyclé et les céramiques italiennes artisanales y contribuent. D’autre part, il dispose d’un système de récupération des eaux de pluie et d’une station de traitement biologique avancé des eaux usées, et prévoit l’installation facultative de panneaux photovoltaïques sur une partie de la terrasse supérieure. La petite cheminée alimentée au bioéthanol est un autre détail de la conscience environnementale du projet. Cependant, tant l’autosuffisance que la conception font que la Casa Ojalá peut être transportée et installée dans les endroits les plus variés et les plus reculés de la nature.

Bonzanigo affirme dans le dossier de presse de présentation que le luxe matérialisé par la Casa Ojalá est « une forme de bonheur pour les clients des meilleurs hôtels du monde ». Une sorte de renaissance de l’artisanat en tant que racine de l’évolution. Au-delà des automatismes dans le voyage et dans la vie de notre époque, soutenue par la virtualité et l’hypertechnologie ».

Sources: Casa Ojalá, Designboom. Images: Casa Ojalá.