À cette occasion, notre attention se porte sur un objet connu sous le nom de The Lantern in the Paddy Field (La lanterne dans la rizière), une curieuse construction réalisée par la société d’ingénierie chinoise Huadong Engineering Corporation Limited (HDEC, qui fait partie de Power Construction Corporation of China, ou PowerChina, « qui est active dans les domaines de l’hydroélectricité et des énergies renouvelables, de la construction urbaine et rurale, de l’écologie et de l’environnement »), en collaboration avec le studio de design coLAB (« double laboratoire pratiquant l’art et l’architecture (. …) pour étudier et amplifier la nature et la culture dans l’environnement bâti »). Il s’agit d’une structure emblématique qui s’élève dans un contexte nettement rural de rizières, dans la ville de Miaohouzhou, district de Fenghua, ville de Ningbo, province du Zhejiang, Chine.
La Lanterne est une tour de 6 étages, d’une hauteur de 23 m et d’une surface brute de plancher de 840 m2, dont la seule fonction, outre l’aménagement d’une discrète cafétéria au rez-de-chaussée, est d’encourager les habitants à profiter des loisirs et de la détente en contemplant le paysage environnant. En tout état de cause, HDEC le décrit comme une architecture qui offre « un nouveau point de vue et un centre social pour la campagne locale ». La justification de son implantation dans cet environnement éminemment agricole réside sans doute dans le fait qu’il s’agit, comme le souligne la société d’ingénierie, de la « zone centrale de la zone nationale de démonstration de l’agriculture moderne, avec des terres agricoles de haut niveau ».
Mais ce n’est pas tout : comme le souligne HDEC, « avec le développement de l’urbanisation, un grand nombre de personnes ont migré des zones rurales vers les villes, ce qui a entraîné une distance croissante entre les personnes et l’environnement naturel ». Ainsi, La Lanterne se justifie comme un projet qui « favorise la connexion entre les visiteurs et le monde naturel ». Dès lors, on comprend mieux que la tour avant-gardiste de l’architecture moderne devienne un élément visible sur les rizières plates et étendues.
En somme, la Lanterne « s’élève en spirale des rizières comme une sculpture, avec des éléments triangulaires et des membranes blanches définissant son langage de conception propre », qui n’est rien d’autre qu’une « expression abstraite des épis de riz mûrs ». Et il est ouvert à tous, « y compris aux visiteurs en fauteuil roulant », qui peuvent accéder à son sommet grâce à l’ascenseur qui passe en son cÅ“ur. Enfin, à la nuit tombée, la lumière intérieure perce les membranes et, dans l’obscurité, « la tour d’observation devient un pays des merveilles sur terre, brumeux, paisible et mystérieux ».