Les formes picturales abstraites des différentes avant-gardes artistiques du XX siècle ont une influence évidente sur l’architecture contemporaine. Nous pouvons facilement reconnaître l’abstraction géométrique sur les façades construites sur la base de formes géométriques plates, monochromes et sans volume.
Un autre type d’abstraction, plus lyrique, est la base de la peau du bâtiment qui nous occupe ce mois-ci. Quand la géométrie cède le pas à la liberté formelle, sans figures ni symétries reconnaissables, c’est quand le bon goût, l’appréciation de l’équilibre et de l’harmonie, et les bons critères de composition entrent en jeu.
La façade qui nous occupe est en ce sens une véritable œuvre d’art, où la liberté formelle exprime l’équilibre et la beauté. Nous pouvons observer un rythme dans les relations entre les différentes pièces, qui partagent des critères de taille et de forme.
La façade a une fonction expressive, elle symbolise les expressions de la liberté artistique que contient le bâtiment, en essayant d’éviter la rigueur mathématique et simple de l’abstraction géométrique.
Ce type de façade nécessite un haut niveau de personnalisation, compte tenu de la complexité de sa conception et des besoins en lumière solaire requis sur les différents côtés du bâtiment. La flexibilité fournie par la précédente conception assistée par ordinateur et le matériau utilisé dans le revêtement permettent une adaptation parfaite au volume du bâtiment.
La conception sinueuse de ses formes, dépourvue de la rigidité conditionnée par les différents étages du bâtiment, permet une façade changeante et adaptable aux exigences commerciales et fonctionnelles.
